Avant de se faire connaître comme dessinateur de bandes dessinées, Nicolson apparaît comme un illustrateur au style réaliste efficace. C'est dans ce genre qu'il donnera plusieurs couvertures à l'Intrépide à partir de 1910.

E. Nicolson a illustré plusieurs histoires courtes pour Lili dans les années 20, il a également réalisé plusieurs couvertures pour L'Epatant. C'est également l'un des dessinateurs prolifiques du Petit Illustré à qui il donne plusieurs histoires longues ou en une planche. Bien que dans sa veine humoristique, il soit d'un style graphique assez proche du Forton de Bibi Fricotin, Nicolson, contrairement à ce qu'il est parfois affirmé, n'est pas un pseudonyme de Louis Forton.

Nicolson serait décédé peu de temps avant la seconde guerre alors qu'il était chef des services des dessinateurs à la S.P.E

Le BDM ne cite qu'une bande de Nicolson : Innocent, général des singes. Cette série fut publiée pendant 60 semaines dans le Petit Illustré, la dernière planche paraissant en novembre 1931. C'est un peu court ! Outre diverses illustrations de couverture pour divers titres Offenstadt, c'est également l'auteur d'histoires en un planche et de différentes séries comme Les grandes chasses de Carolus Bouzillard (dernière planche dans le n° 950 du 24 décembre 1922) ou Zéphyrin, Cow-Boy .

Zéphyrin, Cow-Boy (débute dans le n° 947 du 3 décembre 1922) publiées dans le Petit Illustré

Avec Les grandes chasses de Carolus Bouzillard, la source d'inspiration de Nicolson se retrouve, bien évidemment dans le Tartarin de Tarascon d'Alphonse Daudet. Comme son illustre devancier, Carolus est doté d'un physique rondouillart et parle "avé l'assent" et la faconde attribuée aux Méridionaux. Ce sympathique hableur n'aura pourtant pas l'honneur d'un album, c'est son cousin César-Napoléon Rascasse (et jumeau par l'inspiration), une série de Mat publiée dans l'Intrépide, qui bénéficiera de 5 albums entre 1936 et 1939.