1908/1939
(avant-guerre) ......................... .
!!!!En avril 1908, lorsque paraît le premier numéro de l’Epatant, les frères Offenstadt, propriétaires de ce qui va devenir la Société Parisienne d’Edition, n’en sont pas à leur coup d'essai. Ils ont d'ores et déjà à leur actif différents périodiques comme la
Vie en culotte rouge, le Régiment ou la Vie de garnison, spécialisés dans la gauloiserie militaire, sans parler de l’Illustré. !!
!!D'emblée l'Épatant revendique un statut d'illustré populaire. Ce support fait une place importante au calembour facile, à la grosse farce. On y trouve notamment les Années de service de Théodore Tiroflanc et les Fortes Émotions de Bacchus Tordboyaux. On y trouve des illustrateurs comme Marcel Arnac, Albert Lanmour, Thomen, Dandurand, E. Nicolson, Pol Petit, Harry Gonel et Louis Forton. Ce dernier entreprend, quelques semaines plus tard (au numéro 9, daté du 4 juin 1908), une série appelée à un auguste destin : les Pieds Nickelés.
!!!!Ce sont eux, les Pieds Nickelés, qui vont faire de ce titre le plus célèbre des illustrés de la première génération des collectionneurs. Ils apparaissent dès le n° 9 du 4 juin 1908. Après s'être interrompu du 331 (6 août 1914) au 332 (26 novembre 1914), l'Épatant lança ses Pieds Nickelés à l'assaut des "Boches" avant de les expédier aux Etats-Unis (n° 669 du 26 mai 1921).
!!!!Le célèbre trio disparaîtra du journal de 1924 à début 1927, période où Louis Forton créait Bibi Fricotin dans le Petit Illustré. Redevenus tête d’affiche jusqu’à la mort de Forton en 1934. Les Pieds Nickelés furent repris par Perré, pour, en 1938, redisparaître encore 9 mois pour être de nouveau modifiés par le crayon de Badert.
!!!!Comme beaucoup de magazines pour enfants de l'époque, l'Épatant privilégie le texte sous les images et l'hebdomadaire n'adopte le principe des phylactères qu'au milieu des années 30. Jusqu'à cette époque, son contenu ne varie guère, signalons pourtant que les Pieds Nickelés (dessinés depuis 1935 par Aristide Perré) jouent toujours les aigrefins, que René Giffey, présent depuis 1921, y réalise l'Homme du mystère et que Smokey Stover, la bande loufoque de Bill Holman - rebaptisée Popaul le joyeux pompier-, s'y taille un joli succès.

!!!!Ces maigres changements ne suffisent pas et la première série de l'Épatant d'avant-guerre cesse de paraître au numéro 1517 (26 août 1937). Une semaine plus tard, le 2 septembre, il reprend sa numérotation au début et devient l’Épatant nouvelle série. Du n°l au n°38, il adoptera le format géant 39,5 X 52 cm pour revenir au n°39 (26 Mai 1938) à 26 X 39 cm, et enfin au format plus classique de 20 X 26 cm au n°6l du 27 Octobre 1938. Cette nouvelle série s'achévera avec le n°104 (24 août 1939), le dernier numéro avant la fusion avec L'As. !
!!!!D'autres dessinateurs y font leur entrée, comme Mat avec la suite de César Napoléon Rascasse (une série créée dans l'Intrépide), Mat qui donne également Baby Pancrace athlète complet ; Robert Rigot planche sur la Vie héroïque de Mermoz scénarisée par E. Blanc ; Pellos se signale avec Les 5 sous de Lavarède et Roger Melliès avec Police de l'air. De son côté Thomen poursuit!Les aventures acrobatiques de Charlot alors que Badert (qui reprend les Pieds-Nickelés) présente Les aventures de Dodoche et Tatave. On y trouve également L'ennemi du monde de Duteurtre et Joe Palooka, bande dessinée américaine née sous le crayon de Ham Fisher, ainsi que le Bison noir du Far West, illustré de nouveau par René Giffey.

!!!!Rien n'y fait : le 24 août 1939, l'Épatant disparaît au bout de trente et une années de parution, en partie absorbé par l'As. Le plus célèbre des illustrés de l'avant-guerre s’éteint, tué par le modernisme. Après la Libération, plusieurs tentatives de restauration seront entreprises sans succès.
L’Epatant et la guerre 14/18

L'Epatant a participé pendant la Guerre de 1914-1918 à l'élan patriotique et donc à la propagande "anti-boche". Au moment de la déclaration de guerre (3 Août 1914) 3 numéros de L'Epatant étaient prêts (331-332-333). Ils ne seront publiés qu'à partir du 19 Novembre.
Le premier n° de guerre est donc le 334 daté du 10 Décembre 1914 dans lequel on trouve l'encadré suivant premier signe de l'engagement de l'Epatant qui annonce le n° du 21 janvier 1915 où les "Pieds Nickelés s'en vont en guerre " et à partir duquel (signe de pénurie ou d' austérité ?) la série sera publiée en Noir et Blanc. On notera que la mention "Maison française" figure désormais aux côtés de Georges Offenstadt, Directeur.

Malgré le rationnement de papier, certains numéros contiendront des suppléments, c'est le cas du n° 495, publié le 10 janvier 1918, s'il annonce 12 pages à la une, un supplément "patriotique" de quatre pages yest inclus. Nous vous le présentons ci-dessous
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On ne change pas une équipe qui gagne ! Un adage qui se conçoit quand le succès est au rendez-vous. Malheureusement pour la S.P.E. ce n'était plus le cas avec l'Epatant. Après presque 30 années de bons et loyaux services la formule qui avait fait le succès de l'hebdomadaire était totalement usée.

Malgré des bandes d'excellentes qualités, le magazine, totalement fossilisé, était incapable de répondre face à la déferlante américaine qui apportait un sang neuf à la bande dessinée.!!!

L'exemple de la sclérose des éditeurs français est nettement visible lorsque l'on regarde en parallèle ces deux numéros de l'Epatant. Bien que séparés par 21 années les changement sont minimes, ils ne reflètent pas l'écoulement du temps.
Le numéro 423 du 24 août 1916 complet !
Le numéro 1515 du 12 août 1937 complet !
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Une mauvaise surprise pour le lecteur. La une annonce 12 pages... il n'y en a que 8.

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Peu de changements en 30 années de parution.
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Principales bandes : Fiche technique :
  • les Pieds Nickelés (créée par Forton reprise par Perré puis Badert) in n° 9 à 30, n° 53 à 82, n° 122 à 603, n° 669 à 819, n° 965 à 1353, n° 1370 à 21 (nlle série), n° 61 à 104.
  • Les 126 métiers de Caramel, Ploum et Martinosaure (Forton) Paris, Baltimore, Dédé Padébile détective (Callaud), Les aventures de Tambouille, Raclure et Pomolard (Tybalt).
  • César Napoléon Rascasse (Mat) du n° 13 au 38 (nlle série) ;
  • Le Bison noir du Far-West (Giffey) du n° 1 au 60 (nlle série) ;
  • Mermoz (Robert Rigot) du n° 39 au 60 (nlle série) ;
  • Popol, le joyeux pompier (Bill Homan) du 1511 au 91 (nlle série).
  • Baby Pancrace athlète complet (Mat) (nlle série).
  • Police de l'air (Mellies) (nlle série).
  • Les 5 sous de Lavarède (Pellos), (nlle série).
  • Les aventures acrobatiques de Charlot (Thomen), (nlle série).
  • L'ennemi du monde (Duteurtre), (nlle série).
  • Les aventures de Dodoche et Tatave (Badert).(nlle série).

Hebdomadaire. 16 pages dont 4 en couleurs, de format 22 x 27,5. A ses débuts, il coûte 5 centimes, et propose un ensemble de récits à suivre et d'histoires dessinées (avec texte typographié sous les vignettes).. Au n°237 (17 octobre 1912) il comprend un encart de 4 pages comprenant le début du Roi des boxeurs.

Le 16 septembre 1915, la guerre impose un changement de format (20 x 27,5) et la pagination tombe à 8 ou 12 pages en raison des restrictions de papier avant de retrouver ses 16 pages une fois la paix revenue. La parution du journal sera interrompu du 6 août au 26 novembre 1914.

1517 numéros.

Le 2 Septembre 1937, il se transforme en Format junior, l’Epatant nouvelle série, avec une nouvelle numérotation et en adoptant un format géant (39,5 x 52) du n°1 au numéro 38 du 2 juin 1938 puis il revient au n°39 (26 Mai 1938) à 26 X 39 cm, et enfin au format plus classique de 20 X 26 cm au n°6l du 27 Octobre 1938 avant de s’éteindre le 24 août 1939 à son n°104 en fusionnant avec l'As

Première série :

  • Premier n° : 9 avril 1908
  • Dernier n° : n° 1517 le 16 août 1937.

Nouvelle série : L’Epatant, Format junior

  • Premier n° : 2 octobre 1937
  • Dernier n° : n°104, le 24 août 1939