1946/1963
(après guerre, 1ère et 2ème série)

La France libérée se reconstruit et panse ses plaies, les affaires reprennent et la SPE retrouve les Offenstadt, ses véritables propriétaires qui avaient été spoliés par les lois anti-juifs du gouvernement de Vichy.

Mais la saine morale exige toujours que l’on sépare les filles des garçons et qu’ils reçoivent une éducation, des jeux et des loisirs différents, le 2 mai 1946. C’est la renaissance de Fillette, un vieux titre prestigieux (fondé en 1909).

Les petites filles y trouveront donc davantage de tendresse, de poésie et de rose bonbon que dans les fascicules destinés aux garçons mais cela ne signifie pas qu’elles apprécient les histoires mièvres. Calvo reprend sa place et Pellos, incroyable touche à tout de la SPE, va, encore une fois, faire des prouesses avec Durga Rani.

D'un format de 20x26, il s'agit au début, c'est une publication maigrelette avec seulement 8 pages qui vont voir leur nombre doubler pour le numéro 24 (19 décembre 1946). En 1954, ce sera 20 puis, six ans plus tard, 36 avant d'arriver à 40 en 1964. Il publiait également trois numéros spéciaux à l'occasion de Pâques, des vacances, et de Noël. Ce n'est que plus tardivement qu'un quatrième numéro spécial voyait le jour pour célébrer... la rentrée scolaire !

En 1954 -encore- changement de style également pour la une. Les premières couvertures illustrées par une photographie font une percée assez timide. Quelques mois plus tard, il n'y aura plus que cela. Ces photos passe-partout auraient pu se trouver sur n'importe quel magazine féminin de l'époque. Le journal perdait son âme.

Pourtant, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes et, dix ans plus tard, en 1956, le titre devient Fillette Jeune Fille. Un nouveau nom qui prouve sans conteste que le journal est à la recherche d'un lectorat élargi.

En octobre 1963, une réorientation s'impose avec un retour au titre Fillette et la transformation de la une qui abandonne les banales couvertures photos pour revenir aux bandes dessinées. Mais, sans couleurs, cette austère couverture est bien tristounette ! Elle ne séduira pas les lecteurs et cette nouvelle formule ne durera que 10 mois avant de s'effacer au profit de l'éphémère Paul et Mic...

Fillette, le premier magazine de la SPE à reparaître voit revenir une espiègle Lili transformé par le crayon d'Al. G.

Principales bandes : Première série : Deuxième série : Fiche technique :
  • Durga Rani (Pellos) n° 24 à 383 ;
  • Oscar le petit canard (Mat) n°1 à 794 ;
  • Pauvre Aggie (Rasmusson) n° 36 à 389 ;
  • Miki (Bob Kay) n° 106 à 382 ;
  • Mike et la pantoufle (Calvo) n° 92 à 111 ;
  • Fille de pirate (Giffey) n° 3 à 51 ;
  • L’espiègle Lili (Al G.) n°118 à ?.
  • Stany Beule (Kline)

Hebdomadaire. Au total 942 numéros de 8 pages puis 16 à partir du n° 24 (19 décembre 1946), 20 pages en 1954, 36 en 1960 et 40 en 1964 ; format 20 x 26. Devient Fillette Jeune Fille le 27 décembre 1956 (n°545).

Première série :
· Premier n° : 2 mai 1946
· Dernier n° : n° 900 du 17 octobre 1963

Deuxième série :
· Premier n° : n° 1 du 24 octobre 1963
· Dernier n° : n°42 du 6 août 1964 où il se transforme en Paul et Mic