En 1952, Reflets (journal
local de Villeneuve-sur-Lot) publie sa première bande dessinée,
Dop le Chien. Il monte à Paris où
il débute une longue carrière d’illustrateur et
de dessinateur de bandes dessinées sur un nombre impressionnant
de supports.
De 1954 à 1972, Arbeau
il figure au sommaire de diverses publications, offrant récits
et pages de jeux à Ames Vaillantes, Junior,
Ima, Record, Franc-Tireur, Marius,
Lorraine Magazine, Vaillant, Fripounet,
V. Magazine, Les jeux du professeur Tournesol, Formule
1 ou Tintin.
Il se lance parallèlement,
pour le compte de Paris-Jour, dans l'adaptation de romans
en bande dessinée (Accusé, levez-vous!,
Colomba et l'Horloger du diable)
ou pour Franc-Tireur (Truand et Gentilhomme
), réalise le Roman de la Table Ronde
chez Intermonde Presse. En 1959, il hérite
de la série Brik, créée
par J.K. Melwyn-Nash et Cézard.
Avec Paul Bérato, il crée Istérix
en parodiant la plus célèbre création de son
ami Uderzo. En 1969, il entre à
Lorraine Magazine et dessine les aventures de Mirabelle et
Sauriné ainsi que plusieurs contes lorrains avec Jean
Vartier. Il est également l'auteur de plusieurs ouvrages
didactiques chez Chancerel et d'histoires populaires dans Marius.
En 1974, à la mort de
son dessinateur Gérard Alexandre, il reprend
L'Espiègle Lili, un des personnages
historiques de la SPE. Il la fera vivre tout d'abord dans Lili-Aggie
Magazine, puis, au total, dans 9 albums (n°47 à 55)
entre 1980 et 1986 sur des scénarios de Paulette Blonay.
Il en fait une jeune femme très moderne qui fait de la moto
et résoud de véritables énigmes policières,
bien loin de la Lili de Jo Valle. A partir de 1981, il illustre également
le Jardinage et le Bricolage dans Système D.
En 1982, Arbeau s'est également vu confier le dessin d'une
autre série illustre : Les Pieds Nickelés
qu'il animera de 1982 à 1983 dans une nouvelle
série de 6 titres, sur des scénarios de Saint-Michel.
Il faut citer le journal Marius en 1981
avec plus de 300 planches en histoires complètes de 40 pages.
Aux éditions Imagi, il publie Des pépins
dans le pruneau et La disparue
de Montgeron en 1986 et 1988 puis deux albums
des Aventures d’Agenius, personnage
qui fait revivre l’histoire du Lot-et-Garonne, département
dans lequel il a choisi de revenir s’installer.
Du réalisme à
l’humoristique, de la science-fiction au parodique en passant
par l’aventure, Jacarbo a travaillé dans tous les styles
et sur tous les supports à une époque où une
publication pléthorique dans la presse était le seul
moyen pour vivre de la bande dessinée. Malgré une production
pléthorique dans des journaux et revues, Jacarbo n’a,
paradoxalement, réalisé que très peu d’albums
au regard d’une production totale d’au moins 40.000 planches
dans sa carrière.